lundi 27 décembre 2010

Africa Express ( t.o. Africa Express )


















un film de
Michele Lupo
avec
Giuliano Gemma,
Ursula Andress,
Jack Palance,
Giuseppe Mafioli,
Luciana Turina,
Rossana di Lorenzo,
Romano Pupo,
Sergio Smacchi, Werner John, Giovanni Pazzafini...
1h30mn
1975 - Italie

Dans un pays qu'on suppose être africain ( ça, c'est le titre du film qui nous a influencé...) des hommes jouent au poker. L'un d'entre eux triche en se faisant aider par un singe...
Plus tard, on retrouve le tricheur, qui se fait appeler"Bwana John", en train de distribuer vivres et autres produits de nécessité dans un village africain...Tricheur, certes, mais altruiste. Un vrai p'tit Robin des Bois...
Plus loin, un train de voyageurs. A l'intérieur, une sublime avanturière jouée par la sublime Ursula Andress...
Soudain le train freine à mort et des bandits s'en emparent. La belle Ursula se déguise en bonne soeur et échappe à ces même bandits...
Plus tard, elle croise le chemin de Bwana John qui conduit une camionnette sur laquelle on peut lire "Africa Express" ( ça tombe assez bien dans un film qui porte le même titre ! ), et le suit dans son périple ( distribution de victuailles, de courrier...).
Le film suit gentiment son cours, mais, parce qu'il y a un mais, Robert Preston le chef des bandits, joué par Jack Palance, recherche activement la belle aventurière pour lui faire passer un mauvais quart d'heure...
Mais pourquoi diable nous parle-t-il de ce banal film d'aventure ?, me direz-vous. Et quel est le rapport avec l'espionnage, le mot d'ordre du blog ? La raison en est fort simple, voire même simpliste, et c'est pourquoi je classe ce film dans la catégorie "assimilé espionnage" : en fait , on apprend au détour d'une conversation que la belle aventurière est en fait un agent de l'Intelligence Service aux trousses de Robert Preston. Ce dernier est soupçonné d'être un espion. Pendant la ( 2nde ? ) guerre mondiale, il était officier anglais à l'Etat Major et donnait des renseignements aux allemands. Aujourd'hui, sous couvert d'organiser des safaris africains, il fait de la contrebande d'ivoire et pratique le trafic d'animaux sauvages en fournissant certains zoos.
Voilà, c'est tout pour le rapport avec le côté espionnage et c'est dans des cas comme celui-ci que le terme assimilé prend toute son ampleur !
Bref, un film sans grand intérêt, avec de nombreuses images de documantaires animaliers. Et ce n'est pas la présence de la très belle Ursula Andress, qui relève à peine ses jupes de bonne soeur, qui y change quelquechose...Dommage !

vendredi 10 décembre 2010

Le Cinquième Commando ( t.o. Raid on Rommel )














un film de
Henry Hathaway
avec
Richard Burton,
John Colycos,
Clinton Greyn,
Wolfgang Preiss,
Danielle de Metz,
Karl Otto Alberty,
Christopher Cary,
John Orchard, Brook Williams, Greg Mullavey...
1h34mn
1971 - USA

Lybie - 1943
Une colonne de blindés allemands roule dans le désert. Au loin un véhicule, allemand lui aussi, roule à l'aveuglette. Les hommes de la colonne le stoppent, le chauffeur est inconscient et à l'intérieur, les allemands trouvent plusieurs cadavres. Il s'agit en fait d'une supercherie permettant l'infiltration d' un officier des Services Secrets britanniques, le faux chauffeur, dans un convoi de prisonniers de guerre. Après avoir relié à sa cause les prisonniers, le capitaine britannique réussit à mener une attaque contre un dépôt de carburant permettant de ravitailler les blindés du général Rommel ( d'où le titre du film en v.o. ). Mais le but ultime de l'infiltration est de détruire l'artillerie allemande qui défend le port de Tobrouk.
Bien sûr, vous aurez deviné que ce métrage est principalement un film de guerre. Il est rattaché au genre que nous étudions ( le film d'espionnage ) uniquement par la présence de l'officier des Services Secrets. Contrairement à la plupart des films d'espionnage dignes de ce nom, on ne voit jamais les décideurs d'ordre, les instigateurs des missions remplies par le capitaine Foster ( Richard Burton ). Ce dernier aurait d'ailleurs pu n'être qu'un simple soldat et la trame du film n'aurait pas changé d'un iota. Mais voilà, le scénario en a fait un "espion" britannique , et à ce titre, nous nous devions d'ajouter ce film à notre liste.

lundi 6 décembre 2010

Désolé...

...pour cette interruption momentanée de l'image et du texte, dûe à quelques incidents matériels sans grande gravité. La reprise des activités est pour bientôt...

mercredi 24 novembre 2010

L'Affaire Russicum ( t.o. Russicum )


un film de
Pasquale Squitieri
avec
Treat Williams,
Frederic Murray Abraham,
Rita Rusic,
Dany Aiello,
Luigi Montini,
Robert Balchus,
Nigel Court,
Leopoldo Mastelloni,
Rossano Brazzi,
Maria Teresa Bax...
1h48mn
1989 - USA


Gros plan sur le dôme de la basilique St Pierre, à Rome. Nous sommes mercredi, le pape va faire son apparition hebdomadaire. C'est l'effervescence place St Pierre. Dans la foule, une religieuse essaie de semer un tueur ( du moins, on imagine que c'en est un puisqu'il a un pistolet ! ). Elle ôte ses habits religieux ( non, non, Roger, c'est pas c'que tu crois...) pour courir plus vite et se dirige vers la Piazza Navona, une place très connue de Rome où s'érigent 3 magnifiques fontaines entourées de nombreuses sculptures ( le dieu Neptune, des chevaux, des anges...) ( non, vous ne vous êtes pas trompés de blog, vous êtes bien sur Visions d'Espionnage, mais si vous voulez approfondir, allez visiter Rome, c'est effectivement magnifique...). Revenons à nos moutons, ou plutôt à notre religieuse qui était en train de courir. Elle s'assoit au bord d'un bassin d'une des fontaines, sûrement pour reprendre son soufle. Mais plus tard, on la retrouve assassinée.

L'ambiance est posée : l'histoire se passe à Rome, dans les milieux religieux, à la fin de la Guerre Froide.
Le Russicum du titre est un institut, créé il y a 50 ans, qui étudie tout ce qui concerne l'Union Soviétique. C'est l'endroit où se réunissent religieux de tous pays, mais aussi agents et espions de tous bords. La religieuse sprinteuse du début du film était en fait un agent de la CIA poursuivie par un agent du KGB qui voulait l'empêcher de révéler que des terroristes étaient sur le point de boycotter le futur voyage du pape en Union Soviétique. Parallèlement, les services secrets respectifs se font la guerre pour récupérer un CD contenant les accords secrets signés entre le Vatican et le Kremlin...

Voilà un petit film d'espionnage à tendance religieuse qui se laisse regarder. Les grandes lignes du scénario ne sont pas des plus compliquées et on peut parfois y déceler des influences sur un certain Da Vinci Code ( 2006 ). A part Dany Aielo qui en fait un peu trop dans le rôle de l'ambassadeur américain magouilleur, les acteurs semblent à leur place. F. Murray Abraham, qui joue ici le père supérieur de l'institut, avait un rôle similaire dans Au Nom de la Rose ( 1986 ), celui du Grand Inquisiteur. Comme je précisais dans feu VCLN, le fanzine à l'humeur bondienne ( comme quoi, tout se recoupe...!), For the jaquette not only !


Bonus :
* on a déjà vu Treat Williams dans l'Aigle s'Est Envolé ( 1977 )

* après le pistolet d'or de James Bond ( qui est un croisement entre un briquet, un stylo et des boutons de manchette ), on peut voir ici un crucifix se transformer aussi en pistolet...

mardi 16 novembre 2010

2000 A.D. ( t.o. 2000 A.D. )






un film de
Gordon Chan
avec
Aaron Kwok,
Daniel Wu,
Phyllis Quek,
James Lye,
Andrew Lin,
Gi Gi Choi,
Ray Lui,
Francis Ng, Cynthia Koh, Lim Yu Beng...
1h40mn
2000 - Hong-Kong


Ouverture du film sur des essais d'avions de chasse, exercice destiné à tester la fiabilité du système de sécurité aérien chinois. Les services de renseignement parlent de bombes ioniques, autrement plus dangereuses que les bombes habituelles, capables de neutraliser toutes les données informatiques d'un même lieu, engendrant ainsi un chaos indescriptible...
Plus tard, un avion de ligne explose, et une enquête pour espionnage informatique est ouverte. Greg Li est soupçonné et arrêté avec son frère Peter. Bientôt, Greg est assassiné devant ses yeux. Peter, qui est libéré, poursuit le tueur qui s'échappe. Il découvre alors que la police de Hong Kong et la CIA sont mêlés à l'affaire, et se retrouve pris dans une guerre des services secrets.
Au final, l'agent de la CIA, responsable entre autres de la mort du frère de Peter, est neutralisé avant qu'il ne se serve du fameux logiciel capable de détruire tous les systèmes informatiques du pays.
Même si ce petit film d'espionnage se suit avec un certain plaisir, il n'y a rien de bien transcendant à se mettre sous la dent. Le scénario est assez simplet, mettre fin aux agissements d' un pirate informatique, le jeu des acteurs n'est pas des plus brillant et les effets spéciaux ne sont pas toujours du meilleur goût ( notamment quand le héros est accroché au toit d'un building et qu'il gigote soit disant au dessus du vide, ou quand il tombe de ce même building et se raccroche à une nacelle de laveurs de carreaux située plusieurs dizaines de mètres plus bas, le tout sans aucune égratignure...! ).
Bonus : pour les bondophiles acharnés ( les amateurs de James Bond...dont je fais partie...), certains petits détails peuvent rendre cette bande quelque peu sympathique :
* lors d'une fusillade générale, un des protagonistes utilise une "valisette" pour tirer sur ses adversaires ( à l'intérieur se trouve un fusil mitrailleur...). On fera le rapprochement avec une malette similaire dans le film Bons Baisers de Russie ( 1963 ).
* L'immatriculation de la voiture du héros se termine par 007...!

samedi 6 novembre 2010

L'Affaire Pélican ( t.o. the Pelican Brief )

















un film d'
Alan J Pakula
avec
Julia Roberts,
Denzel Washington,
Sam Shepard,
John Heard,
Tony Goldwyn,
James B Sikking,
William Atherton,
Robert Culp, Stanley Tucci, Hume Cronyn...
2h17 mn
1993 - USA

Générique sur fond de paysage inondé ( en Louisiane ? ) au lever ( ou au coucher ) du soleil, le tout vu d'un hélicoptère... C'est du plus bel effet. Il ne manque plus que les pélicans du titre...Pas mal pensé, non ?
Bref, 2 magistrats à la Cour Suprême des Etats-Unis sont assassinés, l'un dans son lit, l'autre dans un cinéma porno.
Une étudiante en droit ( jouée par Julia Roberts ) et un journaliste du Herald Tribune ( joué par Denzel Washington ) enquêtent chacun de leur côté sur ces meurtres. Partant du principe qu'on est plus fort à 2 ( ! ), ils se contactent et poursuivent leurs investigations ensemble. Après maintes péripéties ( explosion de véhicules, espionnage de la part des agents du FBI, course-poursuite dans un parking souterrain... ), ils arrivent à la conclusion que les plus hautes sphères politiques sont impliquées dans l'affaire.
Bien sûr, ce n'est pas à proprement parlé un film d'espionnage avec un agent secret qui combat un méchant pour sauver le monde ( ou tout du moins une bonne partie ! ), mais plutôt un film assimilé où des individus mal intentionnés - ici des tueurs à la solde du gouvernement - surveillent d'autres individus - l'étudiante et le journaliste - pour les empêcher de divulguer des informations compromettantes.
Le tout est bien filmé, les acteurs sont très crédibles, et plusieurs scènes ménagent un certain suspense ( quand Julia Roberts, affublée d'une perruque, est poursuivie par des tueurs...quand la même Julia Roberts croit être sous la protection d'un agent du FBI alors qu'il s'agit d'un tueur prêt à la trucider...quand Denzel Washington et Julia Roberts ( encore elle ) sont cachés, poursuivis par une tueuse dans un parking souterrain et que cette dernière vient de les apercevoir dans le rétroviseur d'un véhicule... ). Bien que la 2ème partie du film nous tienne moins en haleine ( on connait déjà presque tout des résultats de l'enquête ), on a ici affaire à un très bon thriller qui nous montre à quel point la soif de pouvoir gangrène la politique. Il faut dire qu'Alan Pakula n'est pas un novice du genre, on lui doit d'autres thrillers politiques tels que A Cause d'Un Assassinat ( 1974 ) ou Les Hommes du Président ( 1976 ).
Bonus : * dans un second rôle, celui du président, on reconnaîtra Robert Culp qui fut au milieu des années 60 l'un des 2 protagonistes, avec Bill Cosby, d'une série tv d'espionnage intitulée I Spy.

mercredi 27 octobre 2010

L'Affaire Farewell














un film de
Christian Carion
avec
Guillaume Canet,
Emir Kusturica,
Alexandra Maria Lara,
Ingeborga Dapkunaite,
Oleksii Gorbunov,
Dina Korzun,
David Soul,
Philippe Magnan, Niels Arestrup, Fred Ward...
1h53
2009 - France
En pleine Guerre Froide à Moscou, un colonel du KGB ( Emir Kusturica ) prend contact avec un ingénieur français ( Guillaume Canet ) et lui "passe" des renseignements confidentiels. Ces renseignements révèlent un énorme réseau d'espionnage qui permet aux Soviétiques de connaître les moindres détails concernant l'état des recherches scientifiques et militaires des pays occidentaux. Préoccupés, les présidents Miterrand ( Philippe Magnan ) et Reagan ( Fred Ward ) sont sur le qui-vive !
Un film d'espionnage tiré d'une histoire vraie relatée dans l'ouvrage de Serguei Kostine, "Bonjour Farewell". Quand on sait que farewell signifie adieu, on peut y voir une certaine ambiguité dans le propos. Cette ambiguité tient notamment à l'ambivalence du jeu de Guillaume Canet en ingénieur qui hésite à jouer le rôle de "passeur", mais aussi dans le fait que le colonel du KGB ne cherche même pas à monnayer les renseignements explosifs qu'il veut faire passer à l'Ouest. Non, non, en échange, il désire simplement un walkman de marque SONY ( dans les années 80, il n'y avait pas encore de lecteurs MP3 ! ), des K7 audio du groupe Queen ( l'imitation de Freddy Mercury par le fils du colonel du KGB est assez sympa ) ou de Léo Ferré... Ah, l'attrait du monde occidental !
Les prestations de Philippe Magnan en Miterrand, de Fred Ward en Reagan et de Willem Dafoe en patron de la CIA sont assez savoureuses. On y croirait presque...Par contre, on ne peut pas en dire autant d'Emir Kusturica, pas toujours très crédible dans son rôle de colonel du KGB. On retrouve avec plaisir David Soul ( un peu plus empâté, il est vrai, que du temps béni de la série tv Starsky et Hutch...).
Outre l'intrigue, on relèvera des expressions assez croquignolesques si on les sort de leur contexte :
. "Vous voulez pas 100 balles et une salade niçoise, aussi. Je suis pas la FNAC, moi, hein !"
. " Baiser sa femme, c'est la seule façon d'avoir la paix "
En conclusion, on a affaire ( non, non, Roger, c'est pas un jeu de mots... ) à un sympathique film d'espionnage (français, qui plus est ! ), mais on regrettera tout de même une manière de filmer un peu molassonne assez proche du téléfilm...
Bonus : * au début de l'intrigue, la femme de l'ingénieur réprouve l'attitude de son mari et lui glisse " J'ai épousé un ingénieur, pas James Bond". Une référence de plus...
* on notera qu'en 2008 Guillaume Canet avait déjà été à l'affiche d'un "thriller" d'espionnage français, le bien nommé Espion(s) .

samedi 23 octobre 2010

L'Affaire Cicéron ( t.o. Five Fingers )


















un film de
Joseph Mankiewicz
avec
James Mason,
Danielle Darrieux,
Michael Rennie,
Walter Hampden,
Oskar Karlweis,
Herbert Berghof,
John Wengraf,
Ben Astar, Roger Plowden, Michael Pate...
1h48
1952 - USA

A Londres, un député aux Communes ( le Parlement britannique ) questionne le Ministère des Affaires Etrangères à propos d'une affaire d'espionnage survenue à l'ambassade de Grande-Bretagne en Turquie...

GénériquE

Pendant la 2ème guerre mondiale, Diello, le valet de chambre de l'ambassadeur de Grande-Bretagne à Ankara ( Turquie ) vend des renseignements aux Allemands contre de grosses sommes d'argent. Surnommé Cicéron par Ribbentrop, le ministre des Affaires Etrangères du IIIème Reich, il bénéficie de la complicité d'une comtesse suisse "désargentée", avec qui il projette de partir en Amérique du Sud. A la veille d'un nouveau "détournement", il apprend que la comtesse l'a doublé en partant avec quelques 130 ooo £ déjà amassées. Poursuivant quand même sa besogne, et malgré le déclenchement d'un système d'alarme, Diello parvient à s'enfuir et à gagner Istambul où il revend des documents aux allemands. Après avoir appris que la comtesse l'a dénoncé, il prend un bateau et se rend à Rio de Janeiro, où il achète une propriété. A son hotel, il reçoit la visite du chef de la police locale qui vient l'arrêter, lui affirmant que les billets qui ont servis à l'achat de la maison sont faux...Il en conclut qu'il s'est également fait doubler par les Allemands... Le policier lui apprend aussi qu'on a retrouvé une importante quantité de faux billets en Suisse. Diello fait aussitôt le rapprochement avec la comtesse et part dans un grand éclat de rire.

Générique de FIN

Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on n'a pas ici affaire à un film des plus dynamiques. Un des seuls moments un peu "speed" intervient à la presque fin du film et où notre valet de chambre s'enfuit en courant et saute dans un train en marche...C'est dire s'il y a de l'action.

Il faut dire à la décharge du réalisateur que ce dernier ne voulait de toute évidence pas faire un film à la Jason Bourne, ce n'était sûrement pas dans l'air du temps au début des années 50. Conclusion : si vous êtes fans de films d'espionnage tendance action, passez votre chemin...Par contre, si pour vous espionnage n'est pas forcément synonyme de super agent, de courses échevelées, de belles voitures ou de filles sexy, ce film est fait pour vous. Le cynisme et l'humour employés ici font tout l'intérêt de ce film. Quoi de plus réjouissant que de voir un valet de chambre, en quelque sorte un laissé pour compte de la société, jouer les agents doubles et "faire la nique" à son autorité de tutelle ? Quand on sait que ce film est tiré de faits réels, relatés dans un ouvrage écrit par un certain Moyzisch ( qui est représenté dans le film ), on peut sans aucun problème y trouver un certain intérêt. Outre le thème de l'agent trahi ( par une femme...bien sûr , qui d'autre !.. non, je blague ! ), certains détails du film nous le rendent attachant, notamment à Rio où on retrouve Diello-Cicéron en costume blanc, réalisant ainsi le rêve d'enfance décrit en début de film.


Bonus : * le réalisateur Joseph Mankiewicz a réalisé un autre film assimilé espionnage en 1958, Un Américain Bien Tranquille.

* James Mason, lui, a tourné dans de nombreux métrages "espionnisants". On citera entre autres Les Loups de Haute Mer ( réalisé par Andrew Mac Laglen en 1980 - avec également le bond-issant Roger Moore - si, si, Roger, c'est de toi dont on parle ! ), Le Piège de John Huston en 1973, M15 Demande Protection réalisé par Sidney Lumet en 1966 ou bien encore La Mort aux Trousses réalisé en 1959 par le grand Alfred Hitchcock.

* Quand à Danielle Darrieux, on la retrouvera en 1958 dans Marie-Octobre, de Julien Duvivier.

jeudi 14 octobre 2010

L'Affaire CIA















un film de
Michael Keusch
avec
Steven Seagal,
Eva Pope,
Vincent Riotta,
Michael Elwyn,
Skye Bennett,
Garrick Hagon,
Alex Ferns,
Michael Fitzpatrick, Imelda Staunton, Elias Ferkin...
2006 - USA

Dans un hangar, on assiste à des expériences sur des souris...
Parallèlement, on voit un homme en costard courir dans les rues d'une grande ville, visiblement apeuré...
Suite aux expériences vues plus haut, les souris se retrouvent sur le dos, apparemment mortes...
L'homme au costard court toujours, et à la faveur d'un moment d'inattention de ses poursuivants, cache un objet dans ses chaussettes...
Steven Seagal donne un cours d'art martiaux dans ce qui semble être son propre dojo ( une salle d'entrainement aux arts martiaux ), et inflige une "correction" à chacun de ses adeptes qui tente de le combattre...
générique de début...

Voili, voilà. Pour l'instant, à part l'apparition du grand Steven qui s'affirme comme le boss incontesté, on n'a rien à objecter à ce qui s'annonce comme un obscur ragout, pardon daube, d'espionnage. Mais voyons la suite...
On retrouve le Steven dans un restaurant, atablé avec quelqu'un qu'on identifie comme son beau-père ( l'homme au costard du prégénérique ). Pendant le repas, ce dernier glisse un stylet dans la housse de portable du Steven, à l'insu de son plein gré...
Plus tard, le Steven décide d'aller passer des vacances en Roumanie avec sa fille...Alors là, on se dit qu'il y a plus ensoleillé comme destination de vacances, c'est forcément qu'il y a anguille sous roche ( et qu'indubitablement, ça commence à sentir le nanar à plein nez ! ).

Allez. On continue...

Un avion aterrit à Bucarest ( en Roumanie, donc ) et le Steven en descend, accompagné de sa fillette. Cette-ci ne tarde pas à se faire enlever au nez et à la barbe du Steven. Puis explosion de pétard et poursuite automobile poussive plus loin, on est entré à coup sûr dans un scénario de nanar comme les affectionne le grand Steven. On aura compris que ce dernier, Jack Foster qu'il s'appelle dans le film, est un ex-agent de la CIA ( également un ex-acteur de films d'actions...???) qui joue les coursiers involontaires afin de passer clandestinement un virus mortel hors des Etats-Unis ( voilà le pourquoi des expériences sur les souris ). Dès lors, il fera tout ( si, si ) pour récupérer sa fille et empêcher le dit virus de tomber aux mains des méchants ( on hésite entre le personnel mal intentionné de la CIA ou les vilains du FSB, une branche de l'ex-KGB ). Aidé dans sa "quête" par une femme-taxi, Jack utilisera ses compétences en arts martiaux ( ben oui, c'est quand même Steven Seagal, faut pas l'oublier...) pour "casser" du méchant à tour de bras et de flingue ( le monsieur arrive à retourner contre eux les armes de ceux qui le braquent avec une facilité déconcertante, comme à l'entraînement...!) et arriver à ses fins.
Y'a plus inconsistant comme scénario, mais il y a assurément beaucoup moins. Et quand le grand Steven utilise un scénario, il l'use jusqu'à la corde ( pour ne pas dire jusqu'à une rentabilité maximale - on peut parler de "foutage de gueule" ), de telle sorte que tous ses films, du moins les plus récents, se ressemblent. Les noms changent, mais pas les grandes lignes. Ah si, il y a une chose qui change : l'embompoint du bon Steven. On comprend pourquoi certains l'appellent "Panda Bouffi". Quand on observe bien la jaquette, la photo-montage du recto nous montre son visage à l'époque de "Piège en Haute Mer", donc au début des années 90, et le verso nous montre son visage actuel ( voir le cliché ci-contre ) :
y'a visiblement tromperie sur la marchandise...Entre les 2 clichés, le Steven s'est empâté d'une bonne vingtaine de kilos. A l'écran, il a l'air tellement rigide qu'on se demande si ses vêtements ne sont pas trop petits pour lui. Même quand il court, c'en est tellement pathétique qu'on le prendrait volontiers en stop pour qu'il aille plus vite.
Outre ce problème de surpoids, il faut bien avouer que le scénario n'est tout de même pas des plus fumeux, et on y trouve la plupart des clichés propres aux nanars. On en citera quelques - uns : 1 ) quand il est dans une situation difficile, le héros dispose, à portée de main, de tout ce dont il a besoin pour se sortir du mauvais pas - ici le bon Steven joue les Mac Gyver en fabriquant une bombe et des lances-projectiles. 2 ) de la psychologie de bas étage - ici le thérapeute Steven prend une fille dans ses bras et alors que tout le monde pense qu'ils vont coucher ensemble, il lui dit simplement qu'il la trouve sensible et douce. Du coup, la fille pleure...nous aussi devant tant de mièvrerie. 3 ) des dialogues sur mesure : notre bon Steven prend part à une fusillade. Le chauffeur du taxi qui l'emmène ne peut s'empêcher de lui dire "Y'a eu des coups de feu", "Non, non, non, non" réplique notre héros "Ils avaient mis la musique à fond". Auparavant, les 2 tourtereaux cités plus haut vont se reposer dans la maison d'un collègue. "On en a bien besoin" rétorque notre bon Steven...Consternant de simplicité, non ?

Je m'arrête là dans les "compliments" ! Trop, ce serait de l'acharnement...

Bref, on tient ici un semblant de soupçon de pseudo film d'espionnage ( au départ, l'intrigue d'espionnage est là : un ex-agent de la CIA est au centre d'une lutte qui oppose services secrets américains et services secrets russes ) avec un héros balourd à la démarche pas très naturelle ( l'inverse est également vrai ! ). En gros, il est raisonnable de passer votre chemin...
Bonus : * vous avez dû remarquer plus haut que les distributeurs de ce mauvais film pas très sympa ( en référence à Nanarland...) nous ont concocté 2 visuels "différents" pour la jaquette du DVD, 1 sur fond rouge et 1 sur fond bleu. Au cas où des collectionneurs avertis voudraient se faire la totale...!!!
* Notre bon Steven s'est fourvoyé dans d'autres pellicuculles ( ça c'est du jeu de mots ! ) d'espionnage. Pour les plus récentes, on citera notamment l'Affaire Van Aken et Un Aller pour l'Enfer ( 2003 pour les 2 ), Into the Sun ( 2004 ) ou encore Black Dawn ( 2005 ). On en reparlera en temps voulu...
le visuel américain
lui aussi bien différent...

dimanche 3 octobre 2010

Act of War














un film de
Robert Lee
avec
Jack Scalia,
Douglas H Arthurs,
Ingrid Torrance,
Jan Nemejovsky,
Milan Cargula,
David Nykl,
Katerina Kornova,
Terry Barclay, Shannon Mac Cormick, Nancy Bishop...
1997 - USA
Un homme prépare un départ, ou un déménagement ( ? ), avec force cartons et il arme son pistolet ( pour quoi faire ? ), le tout sur un fond musical slave.
Ailleurs, au Bazrakhistan, une république soviétique imaginaire, une base de missiles se fait attaquer par des terroristes.
Bon...jusque là, ça ne me parait pas des plus original !
On apprend que l'homme du début, qui se prend pour James Bond avec son costume-noeud pap., est en fait un agent ( secret ? ) qui travaille à l'ambassade américaine en Russie ( d'où la musique slave et la république soviétique...). Prévenu par son patron d'ambassadeur, il va essayer de déjouer le complot terroriste qui vise à renverser l'actuel président...lourde mission. Ce complot est mené par le vice-président, au nom évocateur de Kroutov et Jack Gracy, c'est le nom de l'agent de l'ambassadeur, est seul face aux terroristes. Déjà qu'il se prenait pour James Bond, voilà maintenant qu'il essaye de copier Bruce Willis dans le 1er Die Hard...
Voyant cela, la NSA, l'Agence de Sécurité américaine, va chercher à se débarasser de Kroutov ( on cherche toujours à se débarasser des vieux croutons...je sais, le jeu de mot est facile ) en envoyant sur place un commando. Entre temps, le fameux Kroutov est éliminé par un de ses sbires, un nommé Konstantine, arrogant au possible et au faciès monolithique. Puis les terroristes déciment le commando et tentent de s'enfuir en hélicoptère. Mais le super agent Gracy abat l'hélico en vol.
Vous suivez toujours...???
Malheureusement, des missiles avaient été programmés et finissent par détruire le palais présidentiel. Mais apparemment, il n'y avait personne à l'intérieur. Ouf !
Voilà, voilà. Je ne vous raconte pas la fin pour ménager le suspense...Allez, si, c'est trop tentant : Konstantine, le chef des terroristes, toujours vivant ( ? ), fini par mourir suite à une bataille finale avec super-Gracy et, récompense suprême, ce dernier a droit à un bisou appuyé de la fille du président.
Bref, un film assez cucul avec explosions de maquettes ( ah ! le palais présidentiel en carton-pâte...), scènes grands-guignolesques et acteurs qui bougent les lèvres et parlent parfois dans le vide ( vive le doublage ! ). Malheureusement l'habit ( en l'occurence le costume noeud-pap ) ne fait pas le James Bond et Jack Scalia donne un peu trop dans le jeune beau musclé ( il a tout de même pas loin de 50 ans au moment du film...) et la douce Ingrid Torrance, ma foi fort mignonne, y aurait gagné à être un peu plus déshabillée...Dommage.
1 Silencer + 1 Silencers = 2 Bonus :
* le réalisateur Robert Lee dirigera en 1999 un film assimilé espionnage avec Michael Dudikoff, The Silencer
* en 1996, Jack Scalia avait déjà incarné un agent des services secrets américains dans un film de Richard Pepin intitulé...The Silencers ( le nom du réalisateur ne présage rien de bon...)

dimanche 19 septembre 2010

Absence Radar
















un film de
David Darlow
avec
Michael Moriarty,
Michael Murphy,
Chris Sarandon,
Harris Yulin,
Otto Jarman,
Gavan O'Herlihy,
Ed O'Ross,
Jay Patterson, Bradley Lavelle, Kieron Jecchinis...
1989 - USA, Grande-Bretagne

Ambiance...Silence...Tournez.

Pendant les préparatifs au sol d'un avion pret à décoller, une voix off nous plonge dans le décor : " Ceci est l'histoire d'une grande crise internationale racontée par ceux qui l'ont vécue. Basée sur une enquête minutieuse aux Etats-Unis, en Corée du Sud et au Japon, ce film retrace le évènements qui ont conduit la tragédie du vol 007 des Korean Airlines."
OK, on regarde et on écoute : le fameux avion décolle. Pendant ce temps, dans une base aérienne au Japon qui est la plus grande station d'écoute du monde régie par la NSA, l'Agence Nationale pour la Sécurité américaine, tout le monde s'affaire à espionner les différentes conversations téléphoniques de par le monde. Dans le même temps, au Pentagone à Washington, les officiers du Renseignement jouent au billard ! Rapidement, ils apprennent que le fameux avion, qui appartient aux Korean Airlines, vient d'être abattu avec ses 300 passagers, apparemment par les Russes. S'ensuit un briefing du Service de Renseignement de l'Aviation au Pentagone, où il se dit que l'avion coréen abattu n'était pas en mission d'espionnage. D'après la CIA les Russes ont peut-être agi sciemment, après identification...
Bref, je ne vais pas vous narrer toute l'histoire, mais en ce qui nous concerne, ce film entre dans la catégorie "assimilé espionnage". En effet, ce n'est pas de l'espionnage pur, quoi que, mais il y est fortement question des Services de Renseignement et particulièrement de 2 des agences les plus connues aux Etats Unis, la CIA et la NSA. Bien qu'un peu rébarbatif, trop de réunions au sommet et de parlottes, le film est assez bien fait, mélangeant avec opportunité images de fiction et images d'archives d'époque. On y apprend que les Services de Renseignement américains étaient au courant, dans les 36 heures suivant le drame, de l'erreur soviétique, et qu'en juillet 1988, dans la série ' tout le monde fait des erreurds', les Etats Unis abattent un avion iranien, faisant 290 morts ( on entrevoit certaines situations futures...). Doit-on parler de fausses informations, de manipulations...? Toujours est-il que les grandes centrales américaines d'espionnage sont ici "maltraitées"...et que la mine plus ou moins satisfaite de Michael Moriarty sur l'affiche du film nous met plutôt mal à l'aise...
Bonus :
* Michael Moriarty a joué dans Rapport Confidentiel, un film tourné par Milton Katzelas en 1975, où un agent secret se fait tuer ( je sais, je sais, le rapport avec les films d'espionnage est peut-être ténu, mais je n'ai pas vu le film...Mea Culpa ). Il y rencontre Yaphet Kotto, un acteur bondien !
* Michael Murphy a joué dans L'Art de la Guerre, un film d'espionnage tourné en 2000 par Christian Duguay.
* On notera que le vol de l'avion de la Korean Airlines portait le n° 007 ! ( quand je vous disais que James Bond était une de mes sources d'inspiration )

vendredi 17 septembre 2010

ça y'est...

...votre blog préféré fait sa rentrée. Nos accus ( non, non Roger, y'a pas de jeu de mots...! ) sont rechargés et c'est reparti pour une nouvelle saison. Nos yeux son afûtés et nos oreilles sont aiguisées, prêts à vous faire part de leurs toutes dernières Visions d'Espionnage...
Surveillez votre écran, ça commence demain...

mardi 24 août 2010

Errare Visionnum Est...

A la suite d'une erreur de listing, le film A Toi de Faire Mignonne ( 1963 ) ne sera pas chroniqué comme prévu, du moins pas dans l'immédiat... Encore un coup de Blofeld, assurément...Vous retrouverez le film en question ultérieurement dans le cycle Lemmy Caution...
La prochaine chronique portera sur le film Absence Radar, tourné par David Darlow en 1989.
Mais pour l'heure, Visions d'espionnage s'octroie quelques jours de vacances, histoire de recharger ses batteries...

vendredi 13 août 2010

A cause d'un Assassinat ( v.o. The Parallax View )










un film d'
Alan J. Pakula
avec
Warren Beatty,
Hume Cronyn,
William Daniels,
Kenneth Mars,
Walter Mac Ginn,
KellyThordsen,
Jim Davis,
Bill Mac Kinney, William Jordan, Edward Winter...
USA - 1974
Lors d'une cérémonie fêtant l'indépendance des Etats-Unis , un sénateur candidat se fait tuer. Plus tard, une commission dira qu'il n'y a aucune preuve de complot...
3 ans après, un journaliste découvre qu'une organisation criminelle qui emploie des tueurs ( la Parallax Corporation ) est mêlée à cette affaire. Parallèlement, plusieurs témoins de l'assassinat du sénateur meurent étrangement. Le journaliste réussit à se faire recruter par la fameuse organisation. Lors de la répétition d'une autre cérémonie, l'histoire se répète et un autre sénateur est tué. Le journaliste, qui était présent, cherche à fuir mais, rapidement rattrapé, il se fait tuer à son tour.
Quelques jours plus tard, une commission d'enquête statue sur la mort du sénateur et désigne le journaliste comme coupable, affirmant qu'il n'y a aucune preuve de conspiration...
Voilà une fiction ( on se demande vraiment si c'en est une...) à classer dans la catégorie "assimilé espionnage politique". Assimilé parce que l'agent secret ( qui exécute les ordres de sa hiérarchie ) est ici remplacé par un journaliste d'investigation au sens propre du terme ( une des définitions : le journalisme d'investigation nécessite un travail de collecte et de recoupement qui peut être long et complexe, voire entravé par ceux qui voudraient éviter la divulgation de certains faits...) qui, lui, demande l'aval de son patron. A y regarder de plus près, ce film est un pamphlet contre le pouvoir politique , pouvoir gangreiné par une corruption contre laquelle on ne peut pas grand chose : dans une des dernières scènes, le journaliste essaie de s'enfuir et croit voir une porte de sortie, dans un halo de lumière blanche. Soudain, quelqu'un surgit de ce halo, une arme à la main, et tue le journaliste...De même, le film se termine comme il a débuté, par une commission d'enquête à la solde du pouvoir, comme si l'histoire des complots politiques ( et de la politique en général ) était un éternel recommencement. Cette commission précise qu'il n'y a aucune preuve de complot : on peut y voir une certaine banalisation de la théorie du complot, même s'il faut des morts pour le justifier...C'est assez répugnant.
Bonus :
* le réalisateur Alan Pakula a tourné d'autres fictions " assimilées espionnage politique", notamment Les Hommes du Président en 1976 et L'Affaire Pélican en 1993.
* on a pu voir Warren Beatty dans une comédie d'espionnage réalisée par Elaine May en 1987, Ishtar.

vendredi 6 août 2010

2 Espions Choc ( v.o. Real Men )















un film de
Dennis Feldman
avec
James Belushi,
John Ritter,
Barbara Barrie,
Bill Morey,
Isa Jank,
Gail Barle,
Mark Herrier,
Matthews Brooks, Mariah Dobson, Stephen Corvin...
USA - 1987
Un homme avec un imperméable ( non, non, c'est pas l'inspecteur Colombo ! ) marche seul dans la nuit, en pleine forêt. Poursuivi ( par qui, on s'interroge...), il se fait tuer...
Ailleurs, dans un marché couvert, un marchand sort de son étal, suit un homme et l'assomme...
Voilà à peu près l'introduction du film. Mais détaillons un peu, si vous le voulez bien :
Nick Pirandello, agent de la CIA et accessoirement marchand de fruits et légumes, a pour mission d'entraîner le sosie d'un autre agent et de l'escorter jusqu'à Washington où il a rendez-vous avec un extra-terrestre à qui il doit donner un verre d'eau afin de sauver le monde. Mais les agents russes sont là pour faire capoter la mission...
Si ça , ce n'est pas un film loufoque, je ne m'y connais pas. Les gags sont vus, revus et répétitifs : quand il tire un coup ( de revolver, Roger, de revolver... ), l'agent principal fait mouche à chaque fois tandis que l'apprenti-espion ( John Ritter surjoue son rôle de naïf ), lui, tire avec ses index ( voir l'affiche du film ). Au début, on peut trouver ça drôle, mais on se lasse très ( très ) vite...Et puis cette invraisemblable histoire d'extra-terrestre qui vient sur terre uniquement pour boire de l'eau...
A oublier rapidement.
Bonus :
* on se souvient avoir vu James Belushi dans quelques bandes d'espionnage ( ou assimilés ) notamment dans Jumpin'Jack Flash tourné par Penny Marshall en 1986, mais également dans un film tourné pour la télévision en 1994 par Rod Holcomb, Royce.
* on notera également que Dyanne Thorne, connue pour avoir joué des films érotiques de 2nde zone dans les années 60 -70, et notamment dans la série des Ilsa ( Ilsa la Louve des SS, Ilsa la gardienne du Harem...), fait ici une apparition dans le rôle du père transsexuel de l'agent Nick Pirandello.

jeudi 29 juillet 2010

7 Minutes pour Mourir
















un film de
Ramon Fernandez
avec
Paul Stevens ( Paolo Gozlino ),
Betsy Bell,
Nieves Navarro,
George Hilton,
Ruben Rojo,
Marisol Ayuzo,
Faida Nichols,
Mery Leyva, Mario Donen, Claudia Gravy...
1971 - Espagne, Italie

Le port de Hong Kong et ses jonques. A l'aéroport, un avion atterrit ( remarquez, à part décoller ou s'écraser, je vois pas c'qu'il pouvait faire d'autre...). Un passager y est attendu de pied ferme...On croirait le prégénérique d'un film issu de la Blaxploitation. Et ben non, c'est raté : lisez plutôt :
Une liste d'agents anti-communistes est convoitée à la fois par la mafia chinoise et par la CIA. Cette dernière envoie Bill Howard, un de ses meilleurs agents, à Hong Kong. Avec l'aide d'une jolie secrétaire peu farouche, il déjoue les plans de la mafia, suit une piste jusqu'à Milan, se bagarre 1 ou 2 fois avec des hommes de main et parvient enfin à récupérer la fameuse liste. Il peut ainsi, dans la dernière scène, s'envoler en hélicoptère ( qu'il pilote bien évidemment...) pour un repos du guerrier bien mérité avec la jolie secrétaire.
Voilà le type même du film peu intéressant qui regroupe la plupart des poncifs des films d'espionnage des années 60 - 70 ( ceux qu'on appelle les Eurospy, ces fictions ringardes sous-jamesbondesques tournées dans les pays européens ). Le scénario est cousu de fil blanc ( le coup du jumeau est éculé...), l'agent secret de service est un beau-gosse vieillissant souvent habillé en costume blanc, un peu trop sûr de lui, qui drague d'une manière assez directe et sa partenaire féminine est très niaise. Il faut dire à leur décharge que les dialogues ne les servent pas, c'est le moins qu'on puisse dire. Extraits : "...peut-être voudriez-vous vous baigner au lac de Gardes, ça vous ferait du bien..." ( tu penses ! ), "...c'est possible que je me trompe car je n'ai pas toujours raison...", "...oui, Bill, ce serait formidable de vivre avec vous, vous avez toujours des idées merveilleuses..." ou encore "...évidemment mon ange, je suis inondé de demandes de fiançailles, de mariage, de liaisons de toutes sortes, mais je n'attendais que vous...".
Vous ajoutez à cela des voitures roulant devant des écrans qui défilent, des scènes d'hélicoptères tournées au sol, des scènes de boites de nuit ( les casinos du pauvre...), une mauvaise qualité de la pellicule qui oscille entre obscurité et lumière trop forte, et vous êtes édifiés...
J'oubliai la justification du titre du film : dans une usine où l'agent secret est fait prisonnier dans un compresseur ( ! ), son bourreau lui donne 7 minutes pour mourir.
Bref, un film à voir et à oublier presqu'aussitôt ( à moins d'être collectionneur...si, si, il y en a...)
Bonus :
* Betsy Bell et George Hilton avaient déjà joué ensemble dans un film de guerre tourné par Tonino Ricci en 1969, 2 Salopards en Enfer.
* George Hilton a joué dans un autre film d'espionnage, un Eurospy italien signé Giorgio Simonelli en 1965, 2 Mafiosi contre Goldginger. Il y tenait le rôle de...l'agent 007 ! ( pour vous faire une idée, vous pouvez aller voir les vidéos sur YouTube - vous tapez Due Mafiosi contro Goldginger ).

samedi 24 juillet 2010

7 Jours en Mai
















un film de
John Frankenheimer
avec
Kirk Douglas,
Burt Lancaster,
Fredric March,
Ava Gardner,
Edmond O'Brien,
Martin Balsam,
Andrew Duggan,
Hugh Marlowe, Whit Bissell, Helen Kleeb...
1964 - USA

Déroulement du générique de début avec , en toile de fond, le manuscrit de la Constitution des Etats-Unis d'Amérique...
Devant la Maison Blanche se déroulent 2 manifestations radicalement opposées : l'une pour et l'autre contre la paix. Le tout se termine en bataille rangée... Lors d'une réunion du gouvernement, le général Scott fait un discours sur l'idiotie de la récente signature d'un traité de désarmement avec l'Union Soviétique. Le colonel Casey, qui travaille sous les ordres du général Scott, soupçonne ce dernier d'être à la tête d'une organisation extra-gouvernementale chargée de surveiller les médias ( presse et communications téléphoniques ). Il en réfère au président des Etats-Unis car il craint un complot des généraux contre le gouvernement. Le président décide alors d'observer et de surveiller cette fameuse organisation, et notamment une base d'entrainement. Après que l'avion d'un des "observateurs" se soit écrasé dans des conditions mystérieuses, le président des Etats-Unis fait une déclaration à la télévision, déclaration dans laquelle il demande la démission des généraux responsables...

Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce sympathique film d'espionnage ( si, si, il l'est malgré ce que je vais dire plus loin ), qui se déroule dans les hautes sphères du gouvernement américain, n'est pas des plus dynamique. A sa décharge, le film date de 1964, mais quand même. La seule scène un peu mouvementée se situe au début du film, lorsque le face à face des 2 groupes de manifestants se termine en pugilat. Ensuite, c'est à dire à peu près 1 heure 45 minutes, on s'endormirait presque malgré la gravité du sujet : on assiste à la découverte du complot, puis à sa surveillance, et enfin au démantèlement de celui-ci par le biais du média-télévision. Le film nous démontre que la constitution des Etats-Unis d'Amérique n'est pas "bafouable" et que son président s'en tient garant. A un autre degré, on peut y voir la toute-puissance des Etats-Unis, mais aussi, et c'est ça qui le rend sympathique, l'esquisse d'une entente entre les 2 blocs ennemis de la guerre froide, les Etats-Unis et l'URSS, entente rendue possible grace à la signature d'un accord de désarmement.

Bonus :
* Au cours de sa carrière, le réalisateur John Frankenheimer réalisa d'autres films d'espionnage ( et/ou assimilés ). On citera entre autres :
- Un Crime dans la Tête ( 1962 )
- The Fourth War ( 1990 )
- Ronin ( 1998 )
* L'année précédant 7 Jours..., en 1963, Kirk Douglas et Burt Lancaster avaient déjà tourné ensemble dans un film d'espionnage de John Huston, Le Dernier de la Liste.
* On retrouvera la beauté d'Ava Gardner ( un nom cher à nous autres bondophiles acharnés...! ) dans un film d'espionnage tourné par Cyril Frankel en 1975, La Trahison.

vendredi 16 juillet 2010

7 Hommes à l'Aube


















un film de
Lewis Gilbert
avec
Timothy Bottoms,
Anthony Andrews,
Martin Shaw,
Joss Ackland,
Nicola Pagett,
Anton Diffring,
Diana Coupland,
George Sewell, Ray Smith, Ronald Radd...
1983 - USA

Ouverture du film sur une croix gammée : on est tout de suite dans l'ambiance...
1941. Un général britannique reçoit 3 hommes, des tchèques, afin de leur confier une mission qu'il qualifie de noble : nom de code, Opération Daybreak, la mission : contacter la résistance tchèque et assassiner Heydrich, dirigeant nazi commandant de l'armée allemande en Tchécoslovaquie. Une 1ère tentative, à bord d'un train dans la gare de Prague, échoue. Plus tard, Heydrich doit se rendre à Berlin. Les résistants tchèques étudient son trajet et une 2ème tentative semble également faire choux blanc : Heydrich est blessé et transporté à l'hopital tandis que les résistants s'enfuient. Finalement le dirigeant nazi meurt à l'hopital et on assiste ensuite à son enterrement en "grande pompe". Mais un des résistants rêve que son village est rasé et pour tenter de sauver sa famille, il se dénonce et vend ses camarades. Malheureusement, il est arrêté et torturé et les représailles allemandes seront terribles : les troupes nazies encerclent l'église où se sont réfugiés les résistants. Bataille dans l'église. Les 2 derniers résistants trouvent refuge dans la crypte de l'église. Les Allemands décident de la noyer et quand le niveau de l'eau est trop haut, les 2 hommes se suicident en se tirant mutuellement une balle dans la tête.
Générique de fin. En surimpression, on apprend que le résistant traître torturé par les Allemands n'est pas mort. Il est de nouveau arrêté, par les autorités tchèques cette fois, puis exécuté en 1947. Le village de Liditz, finalement rasé par les Nazis, fut reconstruit mais pas rayé de la carte, contrairement aux prédictions nazies...

A part le début du film ( un général explique leur mission à 3 des hommes en question ) qui le fait rentrer dans la catégorie "espionnage", le reste fait plutôt partie de la catégorie "assimilés espionnage" : il s'agit d'un fait d'armes de la résistance tchèque pendant la 2ème guerre mondiale. Le scénario, bien qu'un peu simpliste à mon goût, n'est pas tout à fait inexistant puisqu'il est tiré d'un roman d'Anthony Burgess, lui même tiré de faits véritablement historiques. Je n'ai pas lu ce roman ( mea culpa ), mais le traitement que donne le film de ce fait d'armes ( l'assassinat d'Heydrich ) me semble conforme à la réalité ( ben oui, je me suis quand même renseigné...renseigné-renseignement-espionnage : cqfd ).
Bien que tourné par un réalisateur britannique, 7 Hommes à l'Aube peut passer pour un film pro-allemand ( puisque ces derniers sont vainqueurs à la fin ), mais le texte en surimpression avant le générique de fin ( j'en ai parlé plus haut ) prouve le contraire ( puisque le village rasé par les allemands est reconstruit ), et de film de propagande pro-allemande il en devient un film de propagande pro-alliés. Bref, on ne sait plus s'il faut verser des larmes de peine ou des larmes de joie. Et pour parodier un comique dont je ne me rappelle plus le nom, je terminerai par une maxime des plus réalistes : "La guerre qui pleure, la guerre qui rit...ça c'est la guerre !".

Bonus : * bien connu des bondophiles ( les amateurs de James Bond...et j'en suis ! ), le réalisateur Lewis Gilbert a réalisé plusieurs autres films d'espionnage, notamment Agent Secret SZ ( 1958 ) et 3 James Bond films, On Ne Vit Que Deux Fois ( 1967 ), L'Espion Qui M'Aimait ( 1977 ), Moonraker ( 1979 ).
* le comédien Anton Diffring, qui joue Heydrich dans le film, a participé à bon nombre de films d'espionnage. On citera entre autres Voyage au delà des Vivants de Gottfried Reinhardt ( 1954 ), Opération Crossbow de Michael Anderson ( 1965 ), La Griffe de Franklin Schaffner ( 1967 ) ou bien encore le fumeux...pardon, le fameux SAS à San Salvador de Raoul, Coutard ( 1983 ).
le livre qui a inspiré le film

vendredi 9 juillet 2010

Les Cinq Secrets du Désert














un film de
Billy Wilder
avec
Erich Von Stroheim,
Franchot Tone,
Anne Baxter,
Akim Tamiroff,
Peter Van Eyck,
Fortunio Bonanova,
Konstantin Shayne, Fred Nurney, Philip Ahlm, Leslie Denison...
1943 - USA

Dans le désert, un char ( britannique ? ) roule droit devant lui, à l'aveuglette...Chauffeur et passagers sont morts, sauf l'un d'entre eux, dont le corps est affalé lamentablement sur la tourelle, ballotté au gré des dunes. Soudain, il tombe du char, puis se réveille et marche, épuisé, vers une ville fantôme. Là il trouve refuge dans le seul batiment sur pieds après les bombardements allemands, l'hotel Empress of Britain, où seuls restent le propriétaire égyptien, Farid, et une serveuse française, Mouche. Avec leur aide, il prend la place, et le nom, d'un serveur tué par les bombardements allemands, un certain Davos, qui était en fait un agent de l'Abwehr, les services de renseignement de l'armée allemande. Petit à petit, il gagne la confiance des allemands qui ont investi l'hotel, le général Rommel à leur tête, le fameux Renard du Désert commandant de l'Afrika Korps. Il peut ainsi jouer son rôle d'agent double, et renseigner l'armée américaine du général Montgomery sur l'avancée de l'Afrika Korps vers la ville du Caire...

A propos des 5 Secrets... , certains parlent de film de propagande pro-américaine ( et bien sur anti-allemande ! ), d'autres plus simplement de film de guerre et d'espionnage. Je pencherai bien évidemment pour la 2ème solution. Certes, la dimension propagande fait partie intégrante du scénario ( un soldat britannique qui renseigne une armée américaine salvatrice et toute-puissante...), mais c'est plutôt le côté espionnage et agent double qui m'a séduit ( rappelez-vous le nom du blog...! ) : et puis un anglais qui prend la place d'un espion allemand pour pouvoir mieux renseigner les américains, si ça c'est pas savoureux !
Au cours du film, on apprend que les 5 secrets du titre sont en fait 5 fausses tombes que Rommel aurait fait creuser en plein désert, tombes qui renfermeraient carburant, munitions et pièces détachées nécessaires à la progression de l'Afrika Korps vers la ville du Caire.
Même s'il a pris quelques libertés avec la vérité historique ( confusion entre armée américaine et armée britannique, suspicion quant à l'invasion de la ville du Caire notamment ) et même si le côté propagande y tient une importance considérable, Billy Wilder nous livre ici un film d'espionnage, sur le thème de l'agent double, tout à fait digne d'intérêt.


Bonus :

* le réalisateur Billy Wilder s'est impliqué dans 2 autres films d'espionnage ( ou assimilés ) :
- en 1939, il a participé à la réalisation de Ninotchka, un film tourné par Ernst Lubitsch où il est question d'agents russes se rendant à Paris pour y vendre des bijoux...
- en 1952, il réalisa Stalag 17. On y voit un soldat américain jouer les soi-disants traîtres et renseigner les Allemands au sujet d'une tentative d'évasion...

* l'acteur-réalisateur Erich Von Stroheim tourna dans 3 autres films d'espionnage
- en 1917 , Sylvia des Services Secrets, un film muet de George Fitzmaurice
- en 1937, Mademoiselle Docteur ( t.o. Under Secret Orders ) d'Edmond T Gréville
- en 1937 toujours, Marthe Richard au Service de la France, de Raymond Bernard

* l'acteur Franchot Tone fut un habitué des hauts personnages de l'Etat dans 2 autres films d'espionnage ( ou assimilés ). Il joua un ambassadeur dans Mandat d'Arrêt, un film que tourna Ralph Thomas en 1968, ainsi que le président des Etats-Unis dans Tempête à Washington, un film d'Otto Preminger de 1962.

on parlera bien sûr de tous les films cités en temps voulu...

mercredi 30 juin 2010

Le Quatrième Protocole



















un film de
John Mackenzie
avec
Pierce Brosnan,
Michael Caine,
Ned Beatty,
Joanna Cassidy,
Julian Glover,
Michael Gough,
Ray Mac Anally, Ian Richardson, Anton Rodgers...
1987 - Grande-Bretagne

1968 : un protocole d'accord, le 4ème du titre, est signé entre les USA, l'URSS, la Grande-Bretagne et la France pour interdire l'armement nucléaire clandestin.
A la fin des années 80, alors que la Guerre Froide touche à sa fin, le chef du KGB est décidé à violer cet accord et envoie un de ses agents, le commandant Petrofsky, joué par Pierce Brosnan, en mission en Grande-Bretagne afin de reconstituer les morceaux d'une bombe nucléaire destinéeà exploser, bien sûr, mais aussi à déstabiliser les forces de l'Occident. Le chef des services secrets britanniques recontacte un certain Preston, joué par Michael Caine, afin qu'il retrouve les morceaux de la bombe et le commandant Petrofsky. A la fin de la "traque", le commandant soviétique est abattu et Preston comprend que cet assassinat est le fruit d'une entente entre le chef des services secrets britanniques et l'éventuel futur dirigeant du KGB...
Bien qu'il présente les caractéristiques d'un film d'espionnage, un membre des services secrets déjoue les plans d'un service ennemi et s'aperçoit à la fin de sa mission qu'il a été plus ou moins manipulé, on ne peut pas dire que le 4ème Protocole ménage un énorme suspense : on sait depuis le début que la mission du commandant soviétique est vouée à l'échec, mais le jeu des acteurs est là pour compenser : Pierce Brosnan est parfait dans son double rôle de commandant soviétique un peu rigide et du touriste un brin nonchalant mais qui n'hésite pas à tuer celui ou celle qui se trouve sur sa route, et Michael Caine excelle dans son rôle de traqueur à la fois flegmatique et fataliste.
Bonus :
* Michael Caine et Pierce Brosnan ont tous les 2 joué dans de nombreux films d'espionnage. Leur point commun est d'avoir été un héros récurrent dans 2 séries de films radicalement différentes : la série des Harry Palmer pour Michael Caine ( IPCRESS Danger Immédiat - 1965, Mes Funérailles à Berlin - 1966 et Un Cerveau d'un Milliard de Dollars ), la série des James Bond pour Pierce Brosnan avec Goldeneye - 1995, Demain Ne Meurt Jamais - 1997, Le Monde Ne Suffit Pas - 1999 et Meurs un Autre Jour - 2002.

dimanche 27 juin 2010

XIII La Conspiration

2ème partie : Toutes les Larmes de l'Enfer










un film de
Duane Clark
avec
Stephen Dorff,
Val Kilmer,
Caterina Murino,
Greg Byrk,
Stephen Mac Hattie,
Lucinda Davis,
Ted Hatherton,
Jonathan Higgins, John Bourgeois, Jessalyn Gylsig...
2008 - France, Canada

Arrêté ( voir la fin de la 1ère partie ) , XIII est torturé par les hommes du colonel Amos, à la solde du gouvernement. Avec l'aide de Jones, agent féminin de la NSA, l'agence de sécurité américaine, ( elle était déjà un personnage clé de la bande dessinée ), il parvient à s'échapper ( on se demande d'ailleurs comment il fait après avoir pris "le plein" de décharges électriques...mais bon, c'était un soldat d'élite du gouvernement !!! ) en évitant les balles de 2 ou 3 fusils d'assaut tirant à peine à 100 mètres derrière lui... vive le cinéma ! On retrouve Jones et XIII dans une planque de la NSA où le colonel Carrington ( colonneeeeel ! ) lui apprend d'une part son véritable nom, Ross Tanner, et d'autre part qu'un attentat au gaz sarin dans le métro de Chicago a tué sa femme et sa fille. Sa mission initiale était de retrouver les auteurs de l'attentat ( on se souvient qu'en mars 1995, un attentat au gaz sarin perpétré par une secte dans le métro de Tokyo - Japon - avait fait 12 morts...). Après avoir retrouvé la trace des conspirateurs ( les commanditaires de l'assassinat de la présidente - voir le début de la 1ère partie ), s'être débarassé de la Mangouste ( un tueur au service des conspirateurs, autre personnage clé de la BD ) et désamorcé une bombe, XIII se rend au Japon pour y subir une opération de chirurgie esthétique ( la recherche d'identité, qu'est ce que ça ne fait pas faire ! ). Là-bas, il reçoit un coup de fil de Sam ( Caterina Murino ). Grâce à elle, il comprend que le n°I de la conspiration, celui qui a commandité le meurtre de la présidente des Etats-Unis, n'est autre que Wally Sheridan, le propre frère de cette dernière. C'est XIII qui prononce la dernière phrase du film : "On retourne là-bas". 2 solutions s'offrent à nous, les spectateurs : soit tout simplement que XIII va aller châtier le coupable, soit cette phrase annonce une suite.
Cette 2ème partie prend ses distances avec la BD, et malgré le fait que les seconds rôles soient moins nombreux, il faut bien avouer qu'on se perd quelquefois dans les méandres de l'histoire.
Quoi qu'il en soit, XIII La Conspiration est un film d'espionnage assez plaisant et si suite il y a, on l'attend ( et on l'espère ) avec une impatience non dissimulée, d'autant plus que si on se réfère à la BD, il reste encore 15 ou 16 titres disponibles ( après avoir enlevé les 3 titres cités + haut ).
Bonus :
* Val Kilmer ( la Mangouste ) est un spécialiste des films d'espionnage et assimilés. On l'a vu notamment dans Top Secret ( 1984 ), Le Saint ( 1997 ), Spartan ( 2003 ) et prochainement dans Double Identity ( encore en production).
* A propos de la Mangouste, dans la BD, son personnage est l'objet d'une série dérivée. Si l'on suit notre raisonnement jusqu'au bout, on peut extrapoler sur une adaptation cinéma de cette même série dérivée...On peut rêver !...
le tome 3 de la BD