Les 3 Jours du Condor

un film

de Sydney Pollack
avec Robert Redford,
Faye Dunaway,
Cliff Robertson,
Max Von Sydow,

John Houseman, Addison Powell, Walter Mac Ginn...
1975 - USA

Joseph Turner ( Robert Redford ) - nom de code : le Condor - travaille dans une sous-section de la CIA, où il décripte des romans policiers. Un jour, il découvre l'existence d'un réseau clandestin au sein même de l'Agence ( le nom de code de la CIA ). Pendant qu'il sort pour aller commander des sandwiches, tous ses collègues se font tuer. En rentrant, il découvre leurs cadavres ... Avec l'aide d'une cliente ( Faye Dunaway ) d'un magasin dans lequel il s'était réfugié, il part à la recherche des responsables. Il découvre que des "hauts gradés" de la CIA sont les commanditaires du massacre, et que le pétrole, on l'apprend dans une des dernières phrases du film, est au centre des préoccupations.
On notera avant tout que le film est tiré du roman " Les 6 Jours du Condor" ( mais où sont donc bien passé les 3 autres jours, je vous l'demande ? ), qu'au début du film, Robert Redford roule en solex ( une marque française, cocorico ! ), et qu'étrangement ça fait du bien de voir New York avec les 2 tours du World Trade Center, si, si...
Le film en lui-même manque passablement d'action ( on est assez loin de la trilogie Jason Bourne ! ) et il est probable qu'aujourd'hui avec un tel scénario il serait traité autrement. De plus, le suspense n'est pas vraiment à son comble, c'est le moins qu'on puisse dire ! Malgré tout, le p'tit côté nostalgique de l'Amérique des années 70 et l'aspect politico-économique du propos font des 3 Jours du Condor une référence dans le cinéma d'espionnage.

Bonus :
* outre Les 3 Jours du Condor, Robert Redford a tenu des 1ers rôles dans d'autres films d'espionnage : on citera notamment Les Hommes du Président ( Alan J Pakula - 1976 ), Les Experts ( Phil A Robinson - 1993 ) ou encore Spy Game ( Tony Scott - 2002 ).
* après la défection de l'immense Sean Connery - non, non, ce n'en est pas une ! -, Robert Redford a failli endosser le smoking de James Bond pour le tournage de Vivre et Laisser Mourir ( Guy Hamilton - 1973 ).
* Max Von Sydow, un autre acteur des 3 Jours..., est également au générique d'un James Bond film, le non officiel Jamais Plus Jamais ( Irvin Kershner - 1983 )

13 Rue Madeleine

un film

d'Henry Hathaway
avec James Cagney,

Annabella,

Richard Conte,

Frank Latimore, Walter Abel, Melville Cooper, Sam Jaffe...
1947 - USA

Assurément un film à ranger dans la catégorie espionnage ( la jaquette du DVD de 2004 précise d'ailleurs un peu vite " le film d'espionnage par excellence" ! ) puisqu'il relate une des pages de l'histoire de l'OSS ( Office of Strategic Services, ancêtre de la CIA, Central Intelligence Agency, les services secrets américains ).

La 1ère partie nous décrit l'entraînement d'un groupe de nouvelles recrues, l'O 77, dans un style proche du documentaire, ma foi assez attrayant. On nous montre ainsi la formation physique des futurs agents ( sports de combats, natation ) mais aussi leur formation technique ( tests en tous genres - observation, écoute, interrogatoire, infiltration -, transmissions radio, reconnaissance d'avions en vol...). On rentre ensuite dans le vif du sujet, en même temps la partie la moins intéressante du film, puisqu'on apprend qu'un agent nazi s'est infiltré dans le groupe de recrues, situation somme toute assez banale avec un goût de déjà vu...Le reste du film est particulièrement fade, se bornant à nous montrer la chasse au méchant nazi orchestrée par l'entraîneur en chef Sharkey ( James Cagney ). Dans le rôle du gros dur sûr de lui qui se dévoue entièrement à son pays, James Cagney en fait parfois un peu trop, allant même jusqu'à ricaner au nez de ses bourreaux allemands, juste avant le bombardement final. Bref, un certain goût de l'Amérique, bien qu'un peu trop prononcé quelquefois...

Bonus :

* James Cagney, le caïd du cinéma hollywoodien des années 30, a tourné d'autres films d'espionnage ( ou assimilés ) : Les Hors la Loi ( William Keighley - 1935 ) ou encore Du Sang sur le Soleil ( Frank Lloyd - 1945 ). Mais ceci est une autre histoire...

* le réalisateur du film, Henry Hathaway, avait déjà déjà touché à l'espionnage pour La Maison de la 92ème Rue ( avec William Eythe en 1945 ). J'en reparlerai en temps voulu...

Préambule

Afin de ne pas traiter une catégorie à la fois, mais plutôt de toutes les catégories ensemble ( les différents conflits mondiaux, l'espionnage à travers le monde, la lutte anti-terroriste...), nous chroniquerons les différents films dans un ordre bien précis : l'ordre numérique tout d'abord, en commençant par "13 rue Madeleine", et ainsi de suite, puis l'ordre alphabétique en débutant par "A Cause d'Un Assassinat". Bien évidemment, quand un nouveau film viendra s'ajouter à notre banque de données, il sera chroniqué dans la foulée, perturbant ainsi l'ordre établi...Mais quand c'est pour la bonne cause !