mercredi 30 juin 2010

Le Quatrième Protocole



















un film de
John Mackenzie
avec
Pierce Brosnan,
Michael Caine,
Ned Beatty,
Joanna Cassidy,
Julian Glover,
Michael Gough,
Ray Mac Anally, Ian Richardson, Anton Rodgers...
1987 - Grande-Bretagne

1968 : un protocole d'accord, le 4ème du titre, est signé entre les USA, l'URSS, la Grande-Bretagne et la France pour interdire l'armement nucléaire clandestin.
A la fin des années 80, alors que la Guerre Froide touche à sa fin, le chef du KGB est décidé à violer cet accord et envoie un de ses agents, le commandant Petrofsky, joué par Pierce Brosnan, en mission en Grande-Bretagne afin de reconstituer les morceaux d'une bombe nucléaire destinéeà exploser, bien sûr, mais aussi à déstabiliser les forces de l'Occident. Le chef des services secrets britanniques recontacte un certain Preston, joué par Michael Caine, afin qu'il retrouve les morceaux de la bombe et le commandant Petrofsky. A la fin de la "traque", le commandant soviétique est abattu et Preston comprend que cet assassinat est le fruit d'une entente entre le chef des services secrets britanniques et l'éventuel futur dirigeant du KGB...
Bien qu'il présente les caractéristiques d'un film d'espionnage, un membre des services secrets déjoue les plans d'un service ennemi et s'aperçoit à la fin de sa mission qu'il a été plus ou moins manipulé, on ne peut pas dire que le 4ème Protocole ménage un énorme suspense : on sait depuis le début que la mission du commandant soviétique est vouée à l'échec, mais le jeu des acteurs est là pour compenser : Pierce Brosnan est parfait dans son double rôle de commandant soviétique un peu rigide et du touriste un brin nonchalant mais qui n'hésite pas à tuer celui ou celle qui se trouve sur sa route, et Michael Caine excelle dans son rôle de traqueur à la fois flegmatique et fataliste.
Bonus :
* Michael Caine et Pierce Brosnan ont tous les 2 joué dans de nombreux films d'espionnage. Leur point commun est d'avoir été un héros récurrent dans 2 séries de films radicalement différentes : la série des Harry Palmer pour Michael Caine ( IPCRESS Danger Immédiat - 1965, Mes Funérailles à Berlin - 1966 et Un Cerveau d'un Milliard de Dollars ), la série des James Bond pour Pierce Brosnan avec Goldeneye - 1995, Demain Ne Meurt Jamais - 1997, Le Monde Ne Suffit Pas - 1999 et Meurs un Autre Jour - 2002.

dimanche 27 juin 2010

XIII La Conspiration

2ème partie : Toutes les Larmes de l'Enfer










un film de
Duane Clark
avec
Stephen Dorff,
Val Kilmer,
Caterina Murino,
Greg Byrk,
Stephen Mac Hattie,
Lucinda Davis,
Ted Hatherton,
Jonathan Higgins, John Bourgeois, Jessalyn Gylsig...
2008 - France, Canada

Arrêté ( voir la fin de la 1ère partie ) , XIII est torturé par les hommes du colonel Amos, à la solde du gouvernement. Avec l'aide de Jones, agent féminin de la NSA, l'agence de sécurité américaine, ( elle était déjà un personnage clé de la bande dessinée ), il parvient à s'échapper ( on se demande d'ailleurs comment il fait après avoir pris "le plein" de décharges électriques...mais bon, c'était un soldat d'élite du gouvernement !!! ) en évitant les balles de 2 ou 3 fusils d'assaut tirant à peine à 100 mètres derrière lui... vive le cinéma ! On retrouve Jones et XIII dans une planque de la NSA où le colonel Carrington ( colonneeeeel ! ) lui apprend d'une part son véritable nom, Ross Tanner, et d'autre part qu'un attentat au gaz sarin dans le métro de Chicago a tué sa femme et sa fille. Sa mission initiale était de retrouver les auteurs de l'attentat ( on se souvient qu'en mars 1995, un attentat au gaz sarin perpétré par une secte dans le métro de Tokyo - Japon - avait fait 12 morts...). Après avoir retrouvé la trace des conspirateurs ( les commanditaires de l'assassinat de la présidente - voir le début de la 1ère partie ), s'être débarassé de la Mangouste ( un tueur au service des conspirateurs, autre personnage clé de la BD ) et désamorcé une bombe, XIII se rend au Japon pour y subir une opération de chirurgie esthétique ( la recherche d'identité, qu'est ce que ça ne fait pas faire ! ). Là-bas, il reçoit un coup de fil de Sam ( Caterina Murino ). Grâce à elle, il comprend que le n°I de la conspiration, celui qui a commandité le meurtre de la présidente des Etats-Unis, n'est autre que Wally Sheridan, le propre frère de cette dernière. C'est XIII qui prononce la dernière phrase du film : "On retourne là-bas". 2 solutions s'offrent à nous, les spectateurs : soit tout simplement que XIII va aller châtier le coupable, soit cette phrase annonce une suite.
Cette 2ème partie prend ses distances avec la BD, et malgré le fait que les seconds rôles soient moins nombreux, il faut bien avouer qu'on se perd quelquefois dans les méandres de l'histoire.
Quoi qu'il en soit, XIII La Conspiration est un film d'espionnage assez plaisant et si suite il y a, on l'attend ( et on l'espère ) avec une impatience non dissimulée, d'autant plus que si on se réfère à la BD, il reste encore 15 ou 16 titres disponibles ( après avoir enlevé les 3 titres cités + haut ).
Bonus :
* Val Kilmer ( la Mangouste ) est un spécialiste des films d'espionnage et assimilés. On l'a vu notamment dans Top Secret ( 1984 ), Le Saint ( 1997 ), Spartan ( 2003 ) et prochainement dans Double Identity ( encore en production).
* A propos de la Mangouste, dans la BD, son personnage est l'objet d'une série dérivée. Si l'on suit notre raisonnement jusqu'au bout, on peut extrapoler sur une adaptation cinéma de cette même série dérivée...On peut rêver !...
le tome 3 de la BD

samedi 19 juin 2010

XIII La Conspiration

1ère partie : Le Jour du Soleil Noir















un film de
Duane Clark
avec
Stephen Dorff,
Val Kilmer,
Caterina Murino,
Greg Byrk,
Stephen Mac Hattie,
Lucinda Davis,
Ted Hatherton, Jonathan Higgins, John Bourgeois, Jessalyn Gylsig...
2008 - France, Canada


Je vous l'disais dans le préambule : tout nouveau film ( et c'est le cas avec XIII...) qui vient grossir notre banque de données est chroniqué dans la foulée ( à condition bien sûr que sa place soit antérieure à celle du dernier film chroniqué dans ce blog...dans le cas contraire, ce nouveau film attendra bien gentiment d'être chroniqué, à la place qui lui revient...). J'espère que vous avez suivi mon raisonnement ...!
Concernant XIII La Conspiration, sa place normale serait juste avant 13 Rue Madeleine...

Mais revenons à notre fiction...
A Raleigh, en Caroline du Nord, côte est des USA, la présidente des Etats-Unis assiste à une cérémonie d'hommage aux Anciens Combattants. Au cours de son discours, elle est abbattue...
En Virginie, au sud de la Caroline du Nord, un couple de chasseurs découvre un parachutiste blessé pendu à un arbre, le recueille et le soigne. Ce dernier a perdu la mémoire et le chiffre XIII tatoué sur sa clavicule pourrait bien être le seul lien avec son passé. Plus tard, il se révèlera un prodige du combat à mains nues, du maniement des armes et de l'informatique ( pas mal pour un seul homme...). Un jour, le couple se fait tuer par un commando sous les yeux de XIII, qui réussit à s'enfuir. Soupçonné d'être le meurtrier de la présidente, il fait la connaissance d'une photographe qui l'aide dans sa quête d'identité ( il découvre notamment son statut de militaire qui travaille sous couverture au service du gouvernement...). Suit une sombre histoire de conspiration ( normal, c'est le titre du film...) avec poursuites en voitures et tueur à la solde des services secrets. Bientôt, sur ordre de son colonel, XIII se laisse arrêter par les hommes du gouvernement...

Malgré quelques infimes différences ( XIII n'est pas naufragé sur une plage mais blessé dans un arbre et accroché à son parachute, Sam la photographe n'existe pas dans la BD... ), cette adaptation ( du moins dans la 1ère partie ) reste assez fidèle à la saga en bande dessinée de Jean Van Hamme. En outre, elle porte le même titre que le 1er tome de la BD, Le Jour du Soleil Noir, et au cours de son périple, XIII découvre une photo de son passé au dos de laquelle est inscrit " Là où va l'Indien", tout comme le titre du 2ème tome .
La réalisation du film est assez dynamique sans toutefois atteindre le rythme effreiné de la trilogie Jason Bourne ( bien que le scénario de départ - un homme amnésique se rend compte qu'il est au coeur d'un complot - soit similaire ), et dans les rapports hiérarchiques de XIII avec son colonel Carrington, on pourrait y voir un peu de Rambo avec son colonel Trautmann...On attend la suite avec impatience...
Bonus :
* en 2006, Stephen Dorff avait joué dans Opération Hades, un film d'espionnage de Mick Jackson ( rien à voir avec Thriller...) tiré d'une nouvelle de Robert Ludlum...
* on se souvient de la prestation de Caterina Murino dans Casino Royale, le James Bond film de 2006, où elle se prénommait Solange ( comme ma belle-mère ). Ici, elle porte le doux prénom, beaucoup moins glamour, de Sam...comme celui qui ne boit pas...!

le tome 1 de la BD

mardi 15 juin 2010

Les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse

















un film de
Vincente Minelli
avec
Glenn Ford,
Ingrid Thulin,
Charles Boyer,
Lee J Cobb,
Yvette Mimieux,
Paul Henreid, Karl Heinz Boehm, Katherine Ginney, Paul Lukas...
1962 - USA


En Argentine, à la veille de la 2ème guerre mondiale, le vieux patriarche Madariaga a tout fait pour que les branches françaises et allemandes de sa famille vivent en paix sous le même toit. A l'occasion d'un dîner pour fêter le retour d'Allemagne d'un de ses petits fils, Heinrich, la famille met à jour ses dissensions et se divise. Heinrich, converti à l'idéologie nazie, dit tout le bien qu'il pense d'Hitler, le dirigeant allemand. Sous le choc, le vieux patriarche, désappointé, contre-attaque en disant tout le mal qu'il pense des nazis, parle du retour de la Bête et se laisse mourir, tandis que dans le ciel apparaissent les 4 cavaliers de l'Apocalypse : la Conquête, la Pestilence, la Guerre et la Mort ( jusque là, on ne peut pas vraiment dire que le film rentre dans la catégorie espionnage ! Mais poursuivons...). On retrouve les 2 branches familiales dans leurs pays respectifs. Tandis qu'à Berlin, Heinrich persiste dans le nazisme, Julio, le petit-fils de la branche française, vit à Paris où il séduit une femme mariée. Mais las de cette vie facile, ce dernier décide de rentrer dans la Résistance et rencontre son chef, qui est en fait le mari de sa maîtresse ( vous suivez toujours...? ). Malgré les divergences "conjuguales" qui opposent les 2 hommes, et après s'être rendu dans une réception allemande où il a revu en toile de fond les 4 cavaliers de l'Apocalypse, Julio accepte de partir en mission afin d'aller dénicher le QG de son cousin allemand, dans le but de renseigner l'aviation alliée qui bombardera et détruira tout sur son passage, réunissant ainsi les 2 cousins, et donc les 2 familles, dans la mort. De nouveau, les 4 cavaliers de l'Apocalypse apparaissent, confirmant les visions du vieux patriarche Madariaga.
Grace à sa 2ème partie qui nous montre le cheminement de Julio pour intégrer la Résistance, et de ce fait rendre hommage à son grand-père, les 4 Cavaliers de l'Apocalypse, et son propos sur le réveil de la conscience d'un individu qui prend le pas sur les liens familiaux, peut sans problème rentrer dans la catégorie "assimilés espionnage" ( c'est à dire un film dont le discours principal n'est pas l'espionnage à proprement parler ).
Cette fiction qui se déroule pendant la 2ème guerre mondiale est en fait le remake d'un film muet du même nom tourné en 1921 par Rex Ingram ( avec Rudolf Valentino et Alice Terry ) et qui se passait, lui, pendant la 1ère guerre mondiale. Tout comme le roman "original" de Vincente Blasco Ibanez, écrit en 1916. Le réalisateur Vincente Minelli a d'ailleurs regretté ce changement imposé par les producteurs...

Bonus :
* on retrouvera Glenn Ford dans le film d'espionnage que Sergio Martino tourna en 1989, Casablanca Express. Il y rencontrera Jason Connery, le fils de Sean qui avait déjà quitté le smoking de James Bond depuis de longues années déjà, mais aussi Donald Pleasence, le Blofeld du James Bond film de 1967, On Ne Vit Que Deux Fois.
* vous aurez bien sûr tous noté que Lee J Cobb, l'inoubliable interterprète du vieux Madariaga, tenait également le rôle, beaucoup plus comique, de Cramden, le patron des services secrets américains, dans la série des Flint ( 1966 et 1967 ).

dimanche 13 juin 2010

Les 39 Marches
















un film de
Don Sharp
avec
Robert Powell,
David Warner,
Eric Porter,
Karen Dotrice,
John Mills,
Donald Pikering,
Ronald Pickup, Timothy West, George Baker, Miles Anderson...
1978 - Grande-Bretagne

Londres 1914. Le colonel Scudder de l'Intelligence Service, les services secrets britanniques, vient de mettre en garde les hautes autorités de son pays contre un danger qui menace le monde, l'imminence d'un conflit armé. Plus tard, il meurt dans les bras d'un certain Richard Hannay qui est accusé du meurtre. Enlevé par les "méchants", ce dernier réussit à s'échapper en prenant les habits d'un prêtre ( il s'agissait d'un laitier dans la version tournée par Hitchcock ). Poursuivi jusque dans un train, il tire le signal d'alarme et, comme dans la version d'Hitchcock, le train s'arrête sur un pont. De nouveau, il s'échappe et rejoint la lande écossaise, où il est encore poursuivi par un avion ( comme dans la Mort aux Trousses d'Hitchcock ) et après quelques autres péripéties, il désamorce une bombe, empêchant le meurtre du 1er ministre grec et permettant ainsi à la Grande-Bretagne de gagner un temps précieux dans les préparatifs de la Grande Guerre.
Ici, l'histoire se passe en 1914, rejoignant le roman originel de John Buchan. La filiation avec la version du grand Hitch ne fait aucun doute ( le nom du film, celui du héros, la poursuite à travers l'Angleterre...) bien que l'intrigue générale n'ait pas grand rapport avec les 39 Marches de 1935. Alors que dans la version de 1935, il s'agissait de mettre fin aux activités d'une organisation criminelle, Richard Hannay doit ici empêcher un attentat d'avoir lieu. Les fameuses 39 Marches du titre n'ont pas non plus la même signification : ici, il ne s'agit pas d'une organisation criminelle mais plus simplement du nombre de marches qui mènent au beffroi de Big Ben ( il fallait y penser ! ). A propos de Big Ben, à la fin du film, on voit Robert Powell se pendre aux aiguilles de la célèbre horloge. Nous vient alors une petite pensée pour le comique Harold Lloyd qui jouait une scène similaire dans le film muet Safety Last ( Fred Newmayer - 1923 ). On avait envie de lui rendre hommage...
Bien que pas très nerveux ( on a parfois l'impression d'assister à du théâtre filmé...), voilà un petit film sympathique assez agréable à regarder et qui ne souffre pas de la comparaison avec son modèle hitchcockien.
Bonus :
* en 1983, Robert Powell jouera dans La Taupe, un film d'espionnage du grand Terence Young, le réalisateur des 1ers James Bond...
* 11 ans après les 39 Marches, en 1989, Robert Powell reprendra le rôle de Richard Hannay dans une série télévisée britannique sobrement intitulée Hannay

jeudi 10 juin 2010

Les 39 Marches


















un film de
Ralph Thomas
avec
Kenneth More,
Taina Elg,
Brenda de Banzie,
Barry Jones,
Reginald Bechwith,
Faith Brook, Michael Goodlife, James Hayter, Duncan Lamont...
1959 - Grande-Bretagne

Un remake du film du même nom ( celui signé par sir Hitchcock ).
Dans un jardin public, un homme qui répond au nom de Richard Hannay ramasse un hochet qu'il croyait appartenir à une femme qui promène un landau. Bientôt la femme se fait tuer, renversée par une voiture. L'homme rattrappe le landau afin qu'il ne se fasse pas renverser à son tour, et découvre à l'intérieur, non pas un bébé mais un revolver. S'ensuit une incroyable aventure où se mêlent espionnage et assassinat. De nombreuses scènes sont en tous points semblables à celles du film tourné par le Maître du suspense : la prestation d'un Monsieur Mémoire sur la scène d'un music-hall, Hannay déjoue la filature dont il fait l'objet en se déguisant en livreur de lait, plus tard le même Hannay demande à sa partenaire de signer un registre d'hotel en prononçant la phrase " Chérie, il vaudrait mieux que tu t'habitues à ton nouveau nom", dans la chambre du même hotel, Fisher, ladite partenaire, enlève ses bas, la main gauche menottée à la main droite de Richard Hannay, la mort de Monsieur Mémoire, Hannay et Fisher qui se tiennent par la main à la fin du film, etc... Comme pour se démarquer de son illustre modèle et ajouter à sa version une touche personnelle, Ralph Thomas tourne une scène supplémentaire : les 2 tourtereaux ( Hannay et Fisher ) se promènent bras dessus-bras dessous dans le jardin public du début du film. En chemin, Hannay se penche pour ramasser un hochet tombé près d'un landau. Fisher le retient : "Ah non. Après tout, on ne sait pas d'où ça vient, n'est ce pas ?". Et Hannay de rétorquer :" Pour une fois, Fisher, vous n'avez pas tort !". Le moins qu'on puisse dire, c'est que cette dernière scène conclue un peu trop proprement le film et n'apporte strictement rien à la compréhension de l'intrigue. Par contre, elle a le mérite d'appuyer sur le rôle féminin du film, si, si, il faut le dire, et faire avouer à Hannay qu'elle n'a pas tort montre que sa partenaire féminine y est pour quelque chose dans la résolution du mystère des 39 Marches.
Tourné en partie à Pinewood, les studios britanniques des futurs James Bond films, les 39 Marches version 1959 reste un honnête film d'espionnage. Le jeu de Kenneth More lui confère un petit côté humoristique que n'avait pas ( ou peu ) la version d'Alfred Hitchcock, beaucoup plus sombre...


Bonus :
* le réalisateur britannique Ralph Thomas a réalisé plusieurs autres fictions d'espionnage et assimilées. On citera : Les Conspiratrices ( 1960 ), X13 Agent Secret ( Hot Enough for June ) ( 1964 ), Dernière Mission à Nicosie ( 1964 ), Plus Féroces que les Mâles ( 1966 ) ou bien encore Some Girls Do ( 1969 ).
* 10 ans plus tard, en 1969, Kenneth More jouera dans un autre film d'espionnage, Fräulein Doktor d'Alberto Lattuada. Il s'agit du remake d'un autre film d'espionnage très connu ( des initiés ! ), L'Espionne Fräulein Doktor tourné par Sam Wood en 1934.

vendredi 4 juin 2010

Les 39 Marches











un film
d'Alfred Hitchcock
avec Robert Donat,
et pas Robert Donas comme indiqué ci-contre...
Madeleine Carroll,
Lucie Mannheim,
Godfrey Tearle,
Peggy Aschcroft, John Laurie, Helen Haye, Frank Cellier, Willie Watson...
1935 - Grande-Bretagne

On ne peut décemment pas vous entretenir de films d'espionnage sans parler des fictions que nous a livrées Monsieur Alfred Hitchcock, et elles sont nombreuses ! Nous allons ici vous donner notre point de vue sur un des films de la période anglaise ,peut-être le plus célèbre, que le Maître a tourné en 1935, dans les studios Lime Grove de l'ouest londonien. Adapté du roman éponyme que John Buchan a écrit en 1915, le film prend de nombreuses libertés par rapport à son modèle littéraire. Cela ne l'empêchera pas d'être un des plus grands chefs d'oeuvre du Maître du suspense...
Dans un music-hall de Londres (?), un homme assure le spectacle. Bientôt des coups de feu retentissent. Il s'ensuit un vent de panique et tout le monde se bouscule pour sortir sur le trottoir. C'est d'ailleurs ici que le grand Alfred en profite pour faire son apparition habituelle, croisant son 1er couple de héros qui va monter dans un bus. La femme ( Lucie Mannheim ) demande à l'homme ( Robert Donat ) de l'héberger, prétextant qu'elle est un "agent" ( comprenez : un agent secret... ) poursuivi par des ennemis. Mais elle est bientôt assassinée et Richard Hannay ( ( l'homme, c'est lui ) s'enfuit en prenant les habits d'un livreur de lait de passage dans son immeuble. Après maintes péripéties ( fuite en train puis à travers la montagne ), Hannay retourne au music-hall du début, où il pose une question à Monsieur Mémoire, une des attractions du spectacle: "Que sont les 39 Marches ?". En donnant la réponse ( il s'agit d'une organisation d'espions qui collecte des informations pour le ministère des Affaires Etrangères ), Monsieur Mémoire se fait tuer, et le tireur, le chef de l'organisation criminelle, est arrêté par la police. Le film se termine par un plan de dos des 2 héros principaux qui se donnent la main ( amoureusement, j'imagine...Y'a le repos du guerrier dans l'air ! ).
Tout a été dit sur ce film, une des meilleures fictions d'espionnage réalisées par le Maître. On notera tout de même des scènes devenues quasi cultes et immortalisées par des plans photographiques visibles dans beaucoup de manuels cinéma consacrés au futur réalisateur des Oiseaux et de Psychose : la scène de foule paniquée dans le music-hall au début du film ( on retrouvera une scène similaire dans le Rideau Déchiré du même Hitchock en 1966 ) et la fameuse scène du train où Richard Hannay, pour échapper à ses poursuivants, change de compartiment en passant par l'extérieur, au risque de se faire heurter par un train arrivant en sens inverse. Ces différentes scènes ont été reprises ( pour ne pas dire copiées ! ) dans la plupart des remakes des 39 Marches, mais également dans bon nombre de thrillers contemporains. Toujours à propos du music-hall du début, on aura relevé qu'à l'époque on fumait dans les salles de spectacle ! Après les amoureux qui se donnent pudiquement ( et publiquement ) la main, voilà t'il pas que les gens fument dans les lieux publics...Quelle époque de dépravés...


Bonus : * sir Alfred a tourné de nombreux films d'espionnage. On citera L'Homme qui en Savait Trop ( 1934 ), 4 de l'Espionnage ( 1936 ), Agent Secret ( Sabotage )( 1936 ), Une Femme Disparait ( 1938 ), Correspondant 17 ( 1940 ), Cinquième Colonne ( 1942 ), Les Enchaînés ( 1946 ), L'Homme qui en Savait Trop ( 1956 ), La Mort aux Trousses ( 1959 ), Le Rideau Déchiré ( 1966 ) et L'Etau ( 1969 )...
* on verra Robert Donat dans 2 autres films d'espionnage : Le Chevalier sans Armure de Jacques Feyder ( 1937 ) et Sabotage Agent d'Harold Bucquet ( 1943 )

mardi 1 juin 2010

36 Heures avant le Débarquement



















un film de George Seaton
avec James Garner,
Eva Marie-Saint,
Rod Taylor,
Werner Peters,
John Banner, Russell Thorson, Alan Napier, Oscar Beregi...
1965 - USA

Quelques jours avant le débarquement allié en Normandie, nous sommes en juin 1944, le major Jefferson Pike se rend à Lisbonne - Portugal. Il prend un verre dans un bar de la ville et soudain il est pris de vertiges. Plusieurs hommes le transportent en Allemagne dans un fourgon mortuaire vers une base nazie transformée en hôpital américain. Là tout est fait pour qu'il croit être en 1950 ( faux patients, faux médecin, fausse infirmière, faux ami... même un faux journal sur sa table de nuit indique la date du 15 mai 1950) afin qu'il fasse des révélations sur le lieu du débarquement. Le faux médecin a 36 heures ( d'où le titre du film...) pour faire parler le major Pike.
Un scénario original ( du moins au départ ! ), de nombreux faux semblants ( le moment où l'infirmière pousse le fauteuil roulant du major qui découvre la vie quotidienne dans l'enceinte du faux hopital militaire est tout simplement réjouissant ! ), une action à rebondissements et un jeu d'acteurs assez sobre, tout concorde pour faire de ce film d'espionnage militaire un honnête divertissement, bien qu'on ait parfois la sensation bizarre de se retrouver dans un épisode des Têtes Brûlées ou de Papa Shultz, le comique en moins...
Une scène qui a attiré notre attention : quand le major Pike est sur le point de prendre l'avion, il croise une femme, semble-t-il une "moucharde" pro-allemande, qui renseigne quelqu'un au téléphone en ces termes : "Allo...Alfred, dis à ta mère que ton père vient d'partir chez Albert."...Décidemment, les allemands de l'époque semblent affectionner les prénoms qui commencent par la lettre A !


Bonus :
* un an plus tard, en 1966, James Garner tournera dans un film d'espionnage de Ronald Neame et Cliff Owen, D pour Danger.
* Eva Marie-Saint, elle, avait déjà tourné, dans l'hitchcockien d'espionnage de 1959, La Mort aux Trousses.
* le réalisateur George Seaton avait déjà réalisé une fiction d'espionnage en 1962, Trahison sur Commande.
* saviez-vous que ce même George Seaton a dirigé plusieurs acteurs bondiens ( ndlr : acteurs qui ont joué dans des James Bond films ), notamment David Niven ( le sir James Bond de 1967 ) dans le film-catastrophe Airport en 1970 et Jack Lord ( Félix Leiter dans le James Bond film de 1962, Docteur No ) dans Williamsburg : the Story of a Patriot en 1957.
* un remake américain de 36 Heures... ( il s'agit du film...pas de la durée...! ) a été réalisé en 1989 par Peter Markle, avec Corbin Bernsen et Joanna Pacula. Son titre : Le Point de Rupture.