mercredi 24 novembre 2010

L'Affaire Russicum ( t.o. Russicum )


un film de
Pasquale Squitieri
avec
Treat Williams,
Frederic Murray Abraham,
Rita Rusic,
Dany Aiello,
Luigi Montini,
Robert Balchus,
Nigel Court,
Leopoldo Mastelloni,
Rossano Brazzi,
Maria Teresa Bax...
1h48mn
1989 - USA


Gros plan sur le dôme de la basilique St Pierre, à Rome. Nous sommes mercredi, le pape va faire son apparition hebdomadaire. C'est l'effervescence place St Pierre. Dans la foule, une religieuse essaie de semer un tueur ( du moins, on imagine que c'en est un puisqu'il a un pistolet ! ). Elle ôte ses habits religieux ( non, non, Roger, c'est pas c'que tu crois...) pour courir plus vite et se dirige vers la Piazza Navona, une place très connue de Rome où s'érigent 3 magnifiques fontaines entourées de nombreuses sculptures ( le dieu Neptune, des chevaux, des anges...) ( non, vous ne vous êtes pas trompés de blog, vous êtes bien sur Visions d'Espionnage, mais si vous voulez approfondir, allez visiter Rome, c'est effectivement magnifique...). Revenons à nos moutons, ou plutôt à notre religieuse qui était en train de courir. Elle s'assoit au bord d'un bassin d'une des fontaines, sûrement pour reprendre son soufle. Mais plus tard, on la retrouve assassinée.

L'ambiance est posée : l'histoire se passe à Rome, dans les milieux religieux, à la fin de la Guerre Froide.
Le Russicum du titre est un institut, créé il y a 50 ans, qui étudie tout ce qui concerne l'Union Soviétique. C'est l'endroit où se réunissent religieux de tous pays, mais aussi agents et espions de tous bords. La religieuse sprinteuse du début du film était en fait un agent de la CIA poursuivie par un agent du KGB qui voulait l'empêcher de révéler que des terroristes étaient sur le point de boycotter le futur voyage du pape en Union Soviétique. Parallèlement, les services secrets respectifs se font la guerre pour récupérer un CD contenant les accords secrets signés entre le Vatican et le Kremlin...

Voilà un petit film d'espionnage à tendance religieuse qui se laisse regarder. Les grandes lignes du scénario ne sont pas des plus compliquées et on peut parfois y déceler des influences sur un certain Da Vinci Code ( 2006 ). A part Dany Aielo qui en fait un peu trop dans le rôle de l'ambassadeur américain magouilleur, les acteurs semblent à leur place. F. Murray Abraham, qui joue ici le père supérieur de l'institut, avait un rôle similaire dans Au Nom de la Rose ( 1986 ), celui du Grand Inquisiteur. Comme je précisais dans feu VCLN, le fanzine à l'humeur bondienne ( comme quoi, tout se recoupe...!), For the jaquette not only !


Bonus :
* on a déjà vu Treat Williams dans l'Aigle s'Est Envolé ( 1977 )

* après le pistolet d'or de James Bond ( qui est un croisement entre un briquet, un stylo et des boutons de manchette ), on peut voir ici un crucifix se transformer aussi en pistolet...

mardi 16 novembre 2010

2000 A.D. ( t.o. 2000 A.D. )






un film de
Gordon Chan
avec
Aaron Kwok,
Daniel Wu,
Phyllis Quek,
James Lye,
Andrew Lin,
Gi Gi Choi,
Ray Lui,
Francis Ng, Cynthia Koh, Lim Yu Beng...
1h40mn
2000 - Hong-Kong


Ouverture du film sur des essais d'avions de chasse, exercice destiné à tester la fiabilité du système de sécurité aérien chinois. Les services de renseignement parlent de bombes ioniques, autrement plus dangereuses que les bombes habituelles, capables de neutraliser toutes les données informatiques d'un même lieu, engendrant ainsi un chaos indescriptible...
Plus tard, un avion de ligne explose, et une enquête pour espionnage informatique est ouverte. Greg Li est soupçonné et arrêté avec son frère Peter. Bientôt, Greg est assassiné devant ses yeux. Peter, qui est libéré, poursuit le tueur qui s'échappe. Il découvre alors que la police de Hong Kong et la CIA sont mêlés à l'affaire, et se retrouve pris dans une guerre des services secrets.
Au final, l'agent de la CIA, responsable entre autres de la mort du frère de Peter, est neutralisé avant qu'il ne se serve du fameux logiciel capable de détruire tous les systèmes informatiques du pays.
Même si ce petit film d'espionnage se suit avec un certain plaisir, il n'y a rien de bien transcendant à se mettre sous la dent. Le scénario est assez simplet, mettre fin aux agissements d' un pirate informatique, le jeu des acteurs n'est pas des plus brillant et les effets spéciaux ne sont pas toujours du meilleur goût ( notamment quand le héros est accroché au toit d'un building et qu'il gigote soit disant au dessus du vide, ou quand il tombe de ce même building et se raccroche à une nacelle de laveurs de carreaux située plusieurs dizaines de mètres plus bas, le tout sans aucune égratignure...! ).
Bonus : pour les bondophiles acharnés ( les amateurs de James Bond...dont je fais partie...), certains petits détails peuvent rendre cette bande quelque peu sympathique :
* lors d'une fusillade générale, un des protagonistes utilise une "valisette" pour tirer sur ses adversaires ( à l'intérieur se trouve un fusil mitrailleur...). On fera le rapprochement avec une malette similaire dans le film Bons Baisers de Russie ( 1963 ).
* L'immatriculation de la voiture du héros se termine par 007...!

samedi 6 novembre 2010

L'Affaire Pélican ( t.o. the Pelican Brief )

















un film d'
Alan J Pakula
avec
Julia Roberts,
Denzel Washington,
Sam Shepard,
John Heard,
Tony Goldwyn,
James B Sikking,
William Atherton,
Robert Culp, Stanley Tucci, Hume Cronyn...
2h17 mn
1993 - USA

Générique sur fond de paysage inondé ( en Louisiane ? ) au lever ( ou au coucher ) du soleil, le tout vu d'un hélicoptère... C'est du plus bel effet. Il ne manque plus que les pélicans du titre...Pas mal pensé, non ?
Bref, 2 magistrats à la Cour Suprême des Etats-Unis sont assassinés, l'un dans son lit, l'autre dans un cinéma porno.
Une étudiante en droit ( jouée par Julia Roberts ) et un journaliste du Herald Tribune ( joué par Denzel Washington ) enquêtent chacun de leur côté sur ces meurtres. Partant du principe qu'on est plus fort à 2 ( ! ), ils se contactent et poursuivent leurs investigations ensemble. Après maintes péripéties ( explosion de véhicules, espionnage de la part des agents du FBI, course-poursuite dans un parking souterrain... ), ils arrivent à la conclusion que les plus hautes sphères politiques sont impliquées dans l'affaire.
Bien sûr, ce n'est pas à proprement parlé un film d'espionnage avec un agent secret qui combat un méchant pour sauver le monde ( ou tout du moins une bonne partie ! ), mais plutôt un film assimilé où des individus mal intentionnés - ici des tueurs à la solde du gouvernement - surveillent d'autres individus - l'étudiante et le journaliste - pour les empêcher de divulguer des informations compromettantes.
Le tout est bien filmé, les acteurs sont très crédibles, et plusieurs scènes ménagent un certain suspense ( quand Julia Roberts, affublée d'une perruque, est poursuivie par des tueurs...quand la même Julia Roberts croit être sous la protection d'un agent du FBI alors qu'il s'agit d'un tueur prêt à la trucider...quand Denzel Washington et Julia Roberts ( encore elle ) sont cachés, poursuivis par une tueuse dans un parking souterrain et que cette dernière vient de les apercevoir dans le rétroviseur d'un véhicule... ). Bien que la 2ème partie du film nous tienne moins en haleine ( on connait déjà presque tout des résultats de l'enquête ), on a ici affaire à un très bon thriller qui nous montre à quel point la soif de pouvoir gangrène la politique. Il faut dire qu'Alan Pakula n'est pas un novice du genre, on lui doit d'autres thrillers politiques tels que A Cause d'Un Assassinat ( 1974 ) ou Les Hommes du Président ( 1976 ).
Bonus : * dans un second rôle, celui du président, on reconnaîtra Robert Culp qui fut au milieu des années 60 l'un des 2 protagonistes, avec Bill Cosby, d'une série tv d'espionnage intitulée I Spy.